My OMA [Part-1]

De Rotterdam Model, OMA
NAi, Rotterdam, March 2010
Photo: Nacym Baghli

An unexpected encounter with [Rem],
following an impulsive letter to [Koolhaas].

Chronology
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Thought, in 2008/2009
Sent, on December 21, 2009
Answered, on January 20, 2010
Met, on March 10, 2010
at OMA headquarters, Rotterdam
(at the 5th, then the 7th floor)
from: 14H00 to 18H30:
1- Announced/Expected, 14H00
2- Suspended/Cancelled, 15H30
3- Delayed/Confirmed, 17H00 (after a big run through Rotterdam)
4- Finished/Liberated, 18H30
With: Rem Koolhaas, Clement Blanchet, Reinier de Graaf, Sihem Baghli, Nacym Baghli...
+Leyla Baghli, +Racym Baghli (17 months!) who met Rem by chance/accident at OMA reception.

Note: Obviously, this letter reflects my state of mind, from seven years ago. Today, it has deeply and (un)critically, mutated.

The Letter [FR]

Soon in english
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Cher Mr Koolhaas,
Ayant visualisé votre dernière intervention qui fut donnée à l’occasion du Colloque International d’Architecture (Centre Pompidou - Paris), [...] Considérant ces détails comme un signe, je me suis ainsi décidé (enfin !) à vous écrire, et ce, après avoir longtemps hésité…
[...]
Tout comme Mr et Mme B. vous ont fait part de leur « désir d’Architecture » pour la conception de la Villa Dall’Ava, je souhaiterai vous faire part de mon « désir d’Architecture» pour le renouveau de ma ville, Alger. A la différence, bien entendu, que ceci n’est en aucun cas une commande ! Ce serait plutôt un cri du cœur de ma part…, ensuite de précieux conseils que seraient les vôtres ; après (peut-être), un ambitieux sujet de recherche à développer… ; enfin et je l’espère, un partenariat, des échanges… et des projets concrets… car seuls matérialisation possible de tout désir…quel qu’il soit.
[...]
Mais attention, tout comme pour la Villa Dall’Ava, là aussi, il est question d’intimidations et de contradictions… une certaine détresse aussi, tant les défis à relever sont majeurs. Certes, les échelles (XXL ?) et le contexte diffèrent, mais l’approche reste profondément similaire : Environnement hostile, tracasserie administratives, méfiance,…incompétence.
[...]

Rotterdam, March 2010
Photo: Nacym Baghli

Aussi fou soit-il, ce projet trouvera tout son sens dans une ville aussi excitante et chaotique qu’Alger, de par son histoire, sa géographie, sa culture et sa population. De par ses ambitions aussi de ville africaine, arabe et méditerranéenne. A l’instar des villes asiatiques et du moyen orient, Alger connaîtra sans nul doute, et dans un futur proche, un bouillonnement sans précédent dans les domaines de l’architecture, la culture et l’art, sans oublier l’enseignement, la clé de voûte de tout succès.
[...]
Mon projet baptisé el-djazaïr* 2020, ou el-djazaïr 20xx pour qu’il soit et reste intemporel, [...] à travers notre structure arfen**, consiste en la « dépollution » de cet espace urbain Algérois à travers une révolution dans la pensée architecturale régnante (si pensée il y’a). Pour cela, je souhaiterai faire d’abord de la « formation en architecture » mon cheval de bataille, car seule heureuse issue à ce cataclysme.
[...]
C’est l’axe majeur à développer pour une rupture totale avec l’enseignement de l’architecture tel-que enseigné actuellement dans mon pays, et pour un espoir de renouveau à l’horizon 2020, ou 20xx. En effet, je considère que plusieurs années seront nécessaires pour récolter les premiers fruits d’une telle révolution. Mon pays, jeune et dynamique, regorge de ressources et de compétences mal exploités, une sensibilisation adéquate (propagande ?), de l’innovation, ainsi que de l’audace peuvent nous amener à créer un pôle d’excellence à Alger, qui rayonnera et diffusera le savoir à l’échelle régionale (Afrique, Maghreb, Méditerranée ?).
[...]
La rive sud de la méditerranée ayant besoin d’être re-dynamisée plus que jamais… Alger en sera le moteur ! Je le fais pour l’amour de ma ville, je le fais aussi, et vous vous en doutez bien, par passion pour notre métier…
[...]
Devant la complexité et l’ampleur du sujet, et n’ayant pas de demande précise et claire à vous formuler, je vous laisse le soin de méditer sur la question, ouvrant ainsi le débat que j’espère, sera aussi riche qu’inattendu… [...] en me disant toutefois, que c’est déjà un grand honneur pour moi du fait que vous ayez parcourue ces quelques lignes…
[...]
En vous remerciant d’avance,
[...]
Pour finir, voici un extrait tiré d’un essai que j’ai entamé depuis peu et qui résume assez bien le sujet. Il a pour titre « Déconstruction Romanesque [...] » :
« …La Carcasse*** est un androïde. Alger en est le terrain de prédilection. Un peu comme dans Blade Runner, le roman de science-fiction écrit par Philip K. Dick… la confusion est totale… qu’est-ce qui différencie la Carcasse (androïde) de l’habitation ?

Kunsthal Model, OMA
NAi, Rotterdam, March 2010
Photo: Nacym Baghli

Rick Deckard dans le film de Ridley Scott du même nom, inspiré du roman, rêve de remplacer son mouton électrique par un vrai… ici à Alger, en ces temps-là (20xx), on rêvait d’achever ces maudites Carcasses, pour de vrai ! Achever pour certains au sens "finitions". Achever pour d’autres au sens élimination. Tout dépend de quel côté de la barrière on se situe… »
[...]
Nacym Baghli / architecte
Alger,… 2008/2009





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(*) el-djazaïr = Alger et/ou Algérie en langue arabe
(**) arfen = « ar» pour architecture + « fen » = art en langue arabe, est une agence d’architecture fondée à Alger en 1995 par F.+N. Baghli et composée d’un noyau « dur » familial [...]
(***) Carcasse = Nom commun donné à Alger pour une construction éternellement non achevée...

Beyond Pritzker...

Book signed by Denise & Bob
Oct. 30, 2014. Philadelphia.
Photo: Nacym Baghli

Letter to Martha Thorne, Executive Director of the Pritzker Architecture Prize.

For Denise Scott Brown

Dear Martha,
I hesitated for a long time before writing you this letter.
At this time, you are the first and the only person I tell this story, except my wife, Sihem.
Why you?
I met Denise & Bob in last october at their home in Philadelphia. It was a long and exciting trip (*).
A great honor for me.
When I returned back to Algiers, I had these mixed feelings on the life of this 'famous duo' in architecture.
All that remains from their amazing life, not only as architects, is this simple life they have today, somehow into oblivion, even I sensed some kind of bitterness. That was my deep sentiment. May be I am wrong?
We were at that café, not far from the Venturi-Scott-Brown house. Her eyes were shining of that kindness and humility. Coffee and lemon cake for me, light tea and a special crêpe for her. Everybody knows her and respect her in the neighborhood. We talked about everything, except architecture. We understood each other, in a simple way.
Bob, as she confessed to me, does not want to hear anymore about architecture. Nevermore, she said.
She, was very humble and modest. She was also forthright.
[Pritzker Architecture Prize]
Just like me, she was reserved and embarrassed about 'the subject' despite she knew my 'engagement', with Sihem, for quite some time now. An engagement for me that is still strong today and definitely selfless, and I think she well understood it.
We have not addressed the issue. We have never talked about before. We will not do it either today. Nor tomorrow.
Taboo? No. I felt that it seems to be a sensitive and painful issue for Denise, and I had no desire to talk about. It was better this way, and once again, I think we understood each other.
[Golden Lion]
A fortiori, after this summer event. I had hoped and expected so much for her from the 2014 Venice Biennale...
On the way back (by walk), from the café to home, Denise asked me to hold her hand. By certain places, the way was a bit steep. As her life, I thought. It was so touching for me. I was upset. It reminded me of my grandmother who had just left us.
Grandma Denise...
We did not talke a lot. Rather, it was the chance to get together, have a walk, exchange some few words, and indulge in small talk under the sun. It was a fresh and sunny day of October. Bob, for some reason, had stayed at home.
Once back, I discovered their universe, their cocoon. This beautiful living room, steeped in history and full of memories... Disturbing and surreal for me. Bob was in another room nearby, watching television. Denise invited me to join him. I kept handy a french edition of "Learning From Las Vegas". He offered kindly to sign to me the book (Denise already did it). Just the time to take a photo souvenir (I hesitated a moment before do it) and I left the room. I did not want to take much of his time... "Nevermore architecture" said Denise.
My taxi was already back and it was time for me to quit the legendary couple (I had already missed my first, then my second train!).
I was moved, saddened and proud at the same time by this beautiful and unexpected encounter.
I was 41, she was the double. I was 41, she published "Learning From Las Vegas" with Bob and Izenour at 41.
Of course, these are just numbers and coincidences.
I am a 'perfect stranger' architect, she is a great figure of architecture.
So,
Dear Martha,
Why me? Why her? Why I do this trip? Why? I still do not know.
Why you?
I think it is the only thing I know, and I know now (after reading these lines) that you know.
Looking forward to hearing from you soon about this 'beyond-architecture' story.
All the best,
Nacym

Algiers, Feb. 27, 2015

(*) PCM = Personnal Critical Marathon (Oct. 22 - Oct. 31, 2014)
Algiers, Paris, New York, Chicago, San Francisco, Washington D.C. & Philadelphia.

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Following is the answer of Martha Thorne, who kindly agreed that I publish this letter on my blog, and to which she spontaneously responded, with these beautiful words. Thank you, Martha.

Nacym,
Many thanks for writing to me and for explaining your encounter with Bob Venturi and Denise Scott-Brown. It is wonderful to realize that life is full of unexpected coincidences. Clearly the moments you shared were very special.
I am always amazed at how difficult the architecture profession​ i​s, and yet how many ​talented and committed people devote their lives to the field.​ Of course you should feel free to publish you lovely story about meeting Bob and Denise.
Sending you my best wishes,
Martha

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